1. Les flux maritimes de Nord-Ouest (d’origine polaire)
1.1. Configuration synoptique
Le régime de Nord-Ouest se présente lorsqu’un minimum d’altitude se positionne sur la Scandinavie alors qu’une dorsale s’étire sur l’Atlantique.
Dans cette configuration, notre territoire est exposé à une advection d’air maritime d’origine polaire.
L’arrivée de cette masse d’air plus froid se traduit par une perturbation.
1.2. Le temps dans l’air polaire maritime en saison estivale
Frais et variable …
L’air polaire maritime est propice à la cumulification diurne. On observe habituellement un temps ensoleillé le matin, puis le ciel devient plus variable l’après-midi, composé de cumulus (type humilis et mediocris) et d’éclaircies parfois très belles. Plus l’air est froid à l’étage moyen, plus la convection est profonde.
Une convection profonde se traduira par des cumulus bourgeonnants (type congestus) et des cumulonimbus, ceux-ci donnant des averses parfois soutenues, orageuses et même grêligènes.
Lorsque le flux de Nord-Ouest est davantage anticyclonique (dorsale atlantique se rapprochant de la France), les averses se font plus rares.
Cas où le ciel s’ennuage en stratocumulus cumulogenitus (dit aussi « stratocumulus d’étalement ») :
Parfois, les cumulus ont tendance à s’étaler contre une couche d’air plus stable. Ils forment alors des stratocumulus. Ces derniers rendent le ciel provisoirement plus nuageux, voire très nuageux.
Vent de surface :
Généralement modéré durant le cycle diurne, de Nord à Nord-Ouest. Il s’estompe la nuit.
2. Les flux océaniques d’Ouest (on parle aussi de « régime zonal »)
2.1. Configuration synoptique
Le régime zonal s’établit entre une ceinture anticyclonique aux latitudes subtropicales et une vaste étendue dépressionnaire aux latitudes polaires. Il est typiquement associé à un courant-jet d’altitude (vers la tropopause), positionné à des latitudes plus ou moins septentrionales sur le bassin atlantique et l’Europe occidentale. Ce jet d’altitude pilote un défilé incessant de perturbations atlantiques : on parle de « rail des dépressions ».
C’est le régime le plus favorable aux cyclogénèses explosives, autrement dit aux coups de vent et tempêtes. Il est fréquent et surtout bien plus dynamique en saison froide en raison de contrastes thermiques plus marqués entre l’air chaud des régions subtropicales et l’air très froid des régions polaires.