Une fin de semaine particulièrement instable et orageuse.
Des orages parfois forts et peu mobiles se sont produits entre Jeudi soir et Samedi sur la Lorraine.
En effet dès Jeudi soir des averses orageuses voire des orages se sont développés hors de nos frontières entre le Luxembourg et l’Allemagne. Très rapidement, en cours de nuit suivante les orages se sont décalés en direction de la Lorraine, plus particulièrement entre Saint-Avold (57) et le Nord de Sarrebourg (57). Ils n’auront duré que quelques heures mais se sont montrés particulièrement pluvieux.
Même scénario pour ce Vendredi, avec une instabilité nettement plus présente sur le nord de la Lorraine, autorisant le déclenchement d’orages parfois forts et surtout peu mobiles une nouvelle fois. Le secteur concerné reste quasiment le même que la veille, puisque St-Avold et Metz ont été très durement touchés par de fortes et durables précipitations. A tel point que les niveaux d’eau dans les points bas sont rapidement montés (jusqu’à 1m80) provoquant des inondations exceptionnelles et importantes dans le secteur de Saint-Avold. Un tel phénomène n’était plus vu depuis 14 ans sur la région.
Ce Samedi encore une partie de la Lorraine a été touchée par des orages, mais cette fois-ci cantonnés au relief des Vosges, notamment dans le secteur de Gérardmer (88) où le Tour De France s’est vu particulièrement arrosé.
Des orages producteurs d’importantes précipitations
Les orages n’ont pas produit plus de précipitations que lors des dégradations orageuses classiques, néanmoins ce qui caractérise la violence de ces orages, c’est tout simplement leur faible mobilité.
En effet, depuis Mercredi soir, la Lorraine est soumise à un flux « dépressionnaire » continental lié à un minimum dépressionnaire placé sur l’Europe centrale.
Ce flux était exceptionnellement orienté au Nord, puis Nord-Ouest menaçant ainsi des zones qui subissent habituellement moins d’orages.
En parallèle, le flux en altitude était particulièrement « mou » produisant des orages souvent locaux, peu mobiles mais intenses. Ils parcouraient rarement plus de 100km.
On relève également, un taux d’humidité élevé qui était représenté le plus souvent par de la brume persistante dans les vallées et par des nuages bas (Stratus), renforçant ainsi l’intensité pluvieuse de l’activité convective.
Dans les jours à venir, l’activité orageuse va devenir de plus en plus faible, voire inexistante.